L’essor des nouvelles technologies révolutionne le monde y compris dans des secteurs où on s’y attend le moins. Cette transformation digitale touche tous les aspects de notre vie y compris les plus difficiles avec la perte d’un proche.
Les plaques funéraires connectées existent déjà depuis bientôt une dizaine d’années. Néanmoins, elles ont été mises en avant depuis 2020 grâce à l’apparition de plusieurs entreprises qui se sont lancées dans la conception et la commercialisation de plaques funéraires connectées. Nous vous en dirons plus à l’occasion de cet article.
Plaque funéraire : Un peu d’histoire
C’est dans la Grèce Antique qu’on rencontre pour la première fois l’usage des plaques funéraires. À l’époque, elles étaient en en terre cuite ou en argile dans les tombeaux et étaient destinées à relater les différentes étapes du cérémonial d’inhumation.
De nos jours, la plaque funéraire a pour rôle de rendre hommage à la personne décédée et de conserver son souvenir. Elle traduit l’affection des proches du défunt et se matérialise bien souvent par des citations, des expressions gravées, une image, une photographie, etc.
En outre, les matériaux ont changé puisqu’aujourd’hui, les plaques funéraires peuvent être en granit, en marbre, en plexiglas, en verre, en ardoise, en pierre, en bronze ou même en PVC.
Sachez qu’avant d’installer une plaque funéraire, il faut faire une demande d’autorisation auprès du maire, dont dépend le cimetière. Elle doit respecter un certain formalisme puisque doivent absolument figurer le nom du défunt ainsi que la date de sa naissance et celle de sa mort.
La plaque funéraire 2.0
Après ce rappel historique, nous voici au cœur du sujet. Il faut savoir que depuis 2020, le monde des pompes funèbres a été bousculé par l’arrivée des plaques funéraires connectées pensées notamment par deux entreprises françaises, comme l’indique cet article : https://www.cnews.fr/le-corner-partenaires/2022-02-22/obseques-20-lessor-de-la-plaque-funeraire-connectee-1185421
Comment fonctionnent les plaques funéraires connectées ?
La plaque funéraire fait partie des éléments indispensables pour une sépulture. Il est presque impossible de distinguer la plaque funéraire traditionnelle d’une plaque funéraire connectée au premier coup d’œil.
La seule chose qui les différencie est la présence d’un code QR. Ce dernier est la plupart du temps étanche et résistant aux rayonnements du soleil afin de garantir son fonctionnement longtemps.
Les personnes qui se rendent au cimetière pour se recueillir sur la tombe pourront scanner le code avec un smartphone ou une tablette et accéder directement à un fichier mis en ligne par les proches.
Ce QR code permet d’apporter « la vie » là où elle n’y est plus. Il est alors possible de créer un « mémorial digital » depuis lequel les personnes pourront revivre de manière virtuelle des souvenirs importants du défunt.
Qu’en est-il de la personnalisation des plaques funéraires connectées ?
En fonction des entreprises à qui vous vous adressez pour la conception d’une plaque funéraire connectée, il est possible d’avoir accès à tout un panel d’options pour sa personnalisation.
Il est notamment possible de choisir la taille, les matériaux, la présence de pieds pour la plaque, le texte, sa police ou sa couleur. Mais ce n’est pas tout.
En effet, pour donner un véritable sens au « mémorial digital » les proches peuvent inclure dans le QR code des photos, un montage vidéo, des musiques, des messages, des liens vers des sites internet, etc.
Il est même possible de sécuriser l’espace en ligne pour le rendre confidentiel et restreindre l’accès aux inconnus grâce à un mot de passe.
Combien coûte une plaque funéraire connectée ?
En moyenne une plaque funéraire connectée coûte entre 60 € et 300 €. À ce prix, il faut ajouter des abonnements mensuels pour l’hébergement des données dont le montant varie entre 5 et 6 €.
Les risques des plaques funéraires connectées
Dès 2014, le sénateur socialiste Jean-Pierre Sueur alertait le gouvernement sur les risques de ces plaques. Comme nous l’avons indiqué précédemment chaque maire a l’obligation légale de s’assurer que les inscriptions sur les pierres tombales respectent « l’ordre public et la dignité des lieux ».
Or, il s’avère que les informations contenues dans le QR code peuvent non seulement être modifiées à distance, mais en plus elles ne peuvent pas être lues immédiatement, puisqu’il faut recourir à un smartphone ou à une tablette.
Enfin, il existe un risque sérieux sur la protection des données notamment en cas de piratage du QR code en lui-même ou en cas de faille des hébergeurs de contenu.